Important et large fauteuil à dossier plat en hêtre sculpté - Lot 23

Lot 23
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Estimation :
6000 - 8000 EUR
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Important et large fauteuil à dossier plat en hêtre sculpté - Lot 23
Important et large fauteuil à dossier plat en hêtre sculpté et redoré à motifs rocailles, le dossier souligné d'une frise de feuilles à revers rythmée d'ombilics, les prises d'accotoirs en acanthe, les consoles sinueuses à feuille de tabac et agrafe centrée d'une rosace, la traverse avant centrée d'une coquille, il repose sur des pieds cambrés à épaulement à agrafe et haricots en chutes se terminant en enroulement Époque Louis XV (éclats à la dorure ; structure passée en jaune) Garniture de velours cramoisi H. 107 cm - L. 70 cm - P. 82 cm Provenance : Palais Rohan de Strasbourg au XVIIIe siècle Bibliographie : Jean-Daniel Ludmann, Le Palais Rohan de Strasbourg, Strasbourg, 1979. Jean-Daniel Ludmann, « Le Palais Rohan retrouve son éclat d'antan », in Connaissance des Arts, n°251, janvier 1973, p.132-141. Bill G.B. Pallot, L'art du siège au XVIIIe siècle en France, Paris, 1987. Le fauteuil que nous proposons correspond aux descriptions de pièces de mobilier commandés par le Cardinal de Rohan pour son nouveau palais épiscopal de Strasbourg, mobilier dispersé au moment des ventes révolutionnaires. Brillamment étudié par Jean-Daniel Ludmann, le « moblier Rohan » a pu en partie retrouver sa destination d'origine, notamment par le don de M. Riahi en 1988 (dépôt du Musée du Louvre) de trois fauteuils, dont un porte sous la ceinture aussi bien la marque des Rohan, que l'indication exacte de son emplacement « chambre du dais » permettant une identification formelle de sa pièce de destination également appelée « chambre du Roi ». Parallèlement à cette pièce, les principales pièces du Palais étaient pourvues de sièges de la même série et présentant quelques variantes dans le décor ou dans les proportions. Ainsi, la chambre du roi présentait « deux fauteuils de bois sculpté et doré, garnis de crin et couverts de damas cramoisi bordé d'un galon d'or fin », ainsi que des ployants, au nombre de douze ou de seize selon les inventaires ; la bibliothèque renfermait douze fauteuils au gabarit plus étroit et au dossier plus haut ; la chambre du cardinal en possédait six ; enfin, le Salon d'assemblée était doté de douze ployants, d'un grand canapé à confidents, de quatre fauteuils « en bergère » et de deux fauteuils. L'ensemble de ces sièges garnissant le palais, parmi lesquels se trouvait le fauteuil que nous proposons, a été rapproché par Ludmann d'un artisan berlinois Johan-August Nahl, formé à Paris et à Rome, qui œuvra au Palais Rohan de 1738 à 1741. En l'absence d'archives, ce rapprochement demeure toutefois incertain.
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