« Ce rêve bleu » par Jacques Grange au coeur... - Lot 379 - Euvrard & Fabre

Lot 379
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« Ce rêve bleu » par Jacques Grange au coeur... - Lot 379 - Euvrard & Fabre
« Ce rêve bleu » par Jacques Grange au coeur des immeubles Walter Lorsqu'elle découvre cet appartement, Nicole Cournot, auteure de textes sur les maisons des artistes et personnalités tels que Jane Birkin, Serge Gainsbourg ou Jean-Claude Brialy, écrit : « Ici, on ne le sait pas encore, on entre pour rêver ». En effet, sitôt foulée l'épaisse moquette bleu nuit, le visiteur est emporté dans un rêve, celui né de la rencontre entre le décorateur Jacques Grange et les commanditaires de ce décor fantasmatique, qui lui demandèrent ici « de la magie, un petit bout de conte de fée ». Avec pour seule consigne impérative de la maitresse de maison « du rêve, du rêve, du rêve », Jacques Grange donne vie à un monde onirique, les Mille et une nuits revues par Pirandello, où les murs, sols et plafonds tout de bleus et d'or effacent les frontières de la réalité. Quelques dizaines d'années plus tard, l'effet est toujours là. Charmés par ce qui était plus qu'un décor, une part de leur vie, les propriétaires n'ont jamais touché à l'oeuvre du Maître et les quelques centaines de mètres de rêves, quelle qu'en soit leur forme, se présentent toujours comme au premier jour. Faisant remplacer les tissus des capitonnages à l'identique, la famille s'est appliquée à préserver la création telle qu'elle avait été rêvée, dessinée puis réalisée. Dans les salons les canapés et poufs confortables en tissus Fortuny, les consoles et tables basses laquées de bleu et d'ardoise sont toujours là et les précieux abat-jours s'emploient toujours à tamiser les lumières qui se reflètent dans des miroirs abolissant les limites physiques. De rares tableaux et soies exotiques animent ce décor, tout entier disposé autour de la salle de réception, surélevée, couverte de miroirs teintés reflétant à l'infini les pendeloques du monumental lustre de cristal, véritable clef de voute de l'ensemble, ainsi que des girandoles colorées. La table, aérienne et monolithique, les chaises, convoquant la Régence, la vaisselle de Christian Dior ainsi que les carafes d'argent et de cristal, semblent attendre les nouveaux invités. Passée la « vaste forêt sombre » de ces salons, au bout d'un long couloir perce, étonnante et lumineuse, la suite principale, toute en miroirs, entièrement ouverte sur le jardin, demeurée cette « clairière éblouissante » voulue. Les meubles de miroirs, consoles, paravents, chevets, dessinés par Jacques Grange sont toujours là, reflétant les objets de cristal et d'argent, la nacre des coquillages ainsi que les sièges tapissés de blanc et de fils métalliques. Jacques Grange a dit de ce qui fut l'une de ses premières importantes commandes : « C'est une histoire d'amour, ce décor, chacun entre dans le dessein de l'autre pour le satisfaire ». Cette création se dévoile désormais brièvement à la lumière, afin de pouvoir faire rêver de nouvelles générations amoureuses.
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