La collection personnelle de Maine DURIEU en vente jeudi 16 mai


Maine Durieu (1941-2015) était à la fois peintre (discrète), collectionneuse (audacieuse) et marchande d'art (passionnée).
Nous présentons dans notre vente du 16 mai de nombreuses œuvres provenant de sa collection personnelle (lots 62 à 157) ; certains des artistes qu’elle a présentés dans ses galeries , dans le quartier du Plateau à Abidjan, puis à Paris, quai des Grands Augustins (XVIe) en 1987, puis rue Visconti (VIe) en 2007 mais aussi ses trouvailles personnelles.

Nièce chérie de Germaine Richier, elle a tant aimé s'attarder dans son atelier parisien du XIVe, l'accompagner chez ses fondeurs ou chez ses amis artistes, mais n'a pourtant jamais revendiqué ses liens étroits avec cette géante de l'art moderne. Provençale, comme sa tante, Maine Durieu démarre, à 24 ans, ses grands voyages en Afrique. Niamey, Cotonou, Kinshasa, Abidjan… En Côte d'Ivoire, elle fait les Beaux-Arts section peinture, et parallèlement, ouvre, en 1979 sa première galerie d'arts africains anciens dans la capitale ivoirienne. Des lors, en pionnière, elle ne cessera d'exposer également des peintres contemporains dont beaucoup sont issus du continent africain.

Femme de contrastes, son œil, qui avait besoin d'être surpris, s'accrochait à la sincérité. Sa collection présentée ici est, à sa manière, un portrait d'une femme non conformiste. Son regard lumineux a soudainement disparu en 2015 mais à travers ses élans, Maine Durieu nous laisse un sillage ardent. Quelques noms - dont Angel Alonso, Julio Gonzales, Damien Cabanes-, des artistes qu'elle a exposés - dont Serge Hélénon, Didier Bergerol, Jean-François Lacalmontie, Christophe Desforges, Théodore Koudougnon- et surtout de nombreux coups de cœur.