Père du célèbre Christ rédempteur qui surplombe la baie de Rio de Janeiro ou encore de la représentation vénérée de Sun Yat-Sen, premier président de la République populaire de Chine, Paul Landowski (1875-1961) fut un sculpteur prolifique. Couronné par le prix de Rome à sa sortie des Beaux-Arts dans les années 1900, il accède rapidement à la célébrité avec sa sculpture Aux artistes dont le nom s’est perdu installée sous la coupole du Panthéon. Il est alors suivi par de nombreux architectes, artistes et mécènes. Il réalise dans l'après-guerre plus de quatre-vingt monuments aux morts. Il obtient des commandes monumentales en France, où il devient sculpteur officiel de la IIIe République et à l’Etranger. A Paris, Landowski est omniprésent dans la statuaire de commémoration ; on y dénombre quarante-deux monuments. On lui doit notamment le monument aux morts du Trocadéro, l'immense Bouclier aux morts trônant dans la mairie du XVIe arrondissement de Paris, ou encore l'austère statue de Sainte-Geneviève se dressant sur le pont de la Tournelle au pied de Notre-Dame-de-Paris. Il est aussi présent au Père-Lachaise, aux Invalides et au jardin des Tuileries avec Les fils de Caïn.
Artiste emblématique de la Grande Guerre, admirateur de Michel-Ange, son œuvre attachée au classicisme apparait paradoxalement résolument moderne. Landowski célèbre de manière allégorique les disparus. Marqué par la philosophie humaniste qu’il découvre durant ses études auprès d’Henri Barbusse, il modèle de nombreux chefs-d’œuvre ou transparaît cette pensée.
En 1925, il débute ce qui sera l’œuvre de sa vie ; le Temple de l’Homme. Ce projet ambitieux devait retracer en bas-relief et ronde bosse l'histoire de l'humanité. Il se consacre jusqu’à sa mort à ce travail qui n’aboutira pas faute de commanditaire. Un élément de ce projet est néanmoins réutilisé en 1953 pour réaliser la monumentale Porte de la Faculté de Médecine de la rue des Saints-Pères à Paris.
Paul Landowski laisse également deux œuvres littéraires dont son Journal, un recueil fascinant sur le métier de sculpteur qu'il commençât à rédiger avant la Première Guerre mondiale jusqu'à la fin de sa vie.
En 2017, la ville de Boulogne consacre au sculpteur, en témoignage de la diversité de son œuvre, un musée regroupant soixante sculptures, cinq peintures et dix dessins, dont une huile sur toile Femmes à la terrasse qui sera mise en vente lors de notre prochaine vacation le 12 décembre (lot 68). Sous le marteau du commissaire-priseur sera également vendu ce superbe tableau, toujours de Paul Landowski intitulé Les fêtes des grandes eaux (lot 69). Nous vous invitons en suivant ce lien, à découvrir les tableaux de Paul Landowski présents dans cette vente. |